CONCERT De la musique, des images et… des parfums!

Tel est le cocktail que nous proposent Nathalie Manser et David Richards avec leur spectacle «Un monde en senteurs».

A découvrir à Montreux en exclusivité suisse le 21 décembre
Symphonie aromatique

C’est un concert vraiment pas comme les autres. Parce que, en plus de la musique, on y découvre un décor aquatique de jets d’eau, agrémenté d’images projetées et… surtout ce concert est parfumé! Mais oui, vous avez bien lu! «Un monde en senteurs», puisque c’est ainsi que s’intitule ce spectacle, sollicitera effectivement l’odorat des spectateurs.

L’idée d’un tel projet revient à Nathalie Manser et à David Richards. La première est une jeune violoncelliste virtuose romande qui a fait ses classes au Conservatoire de Lausanne. Le second n’est autre que le célèbre ingénieur du son et directeur artistique du fameux Mountain Studio de Montreux La rencontre de ces deux personnes était pourtant a priori assez improbable. Elle, en tous les cas, n’imaginait pas qu’une musicienne classique puisse intéresser quelqu’un dont le talent était recherché par des stars aussi importantes, entre autres, que Freddie Mercury, Michael Jackson ou David Bowie…

Mais, voilà, Nathalie Manser ne se sent pas bien dans l’univers classique. La world music et la musique méditative l’attirent beaucoup plus que le répertoire quelle interprète avec des orchestres de la région. Alors elle tente quand même le coup et contacte David Richards.

«Je ne croyais pas qu’il écouterait ce que je faisais. En plus au violoncelle! Mais il m’a appelée très vite. Notre rencontre a été un vrai coup de foudre. Et depuis David m’a permis de me libérer musicalement, dans le domaine de l’improvisation notamment. Avec lui, j’ai également fait une sorte de désapprentissage des schémas classiques, qui m’a beaucoup servie.»

Cette rencontre se concrétise artistiquement en 2001 avec la sortie des «Anges», premier album de Nathalie Manser…

«A partir de là, j’ai fait plein de rencontres, précise encore Nathalie Manser. D’abord, celle de Jacques Morard, qui est le concepteur de la féerie aquatique avec des jets d’eau. Ensuite, à l’occasion d’une interview à Radio-Fribourg, j’ai fait la connaissance de Michel Roudnitska, un parfumeur de Grasse, en France. C’est le fils d’Edmond Roudnitska, l’inventeur du parfum Eau sauvage, et le concepteur de toute la partie olfactive de notre spectacle.»

Autre chose qu’un dia-show…

Parlons-en donc de ce spectacle. «Il est conçu comme un voyage dans le monde. Et ça n’a rien à voir avec un simple dia-show: c’est un spectacle très artistique!» s’empresse de souligner Nathalie Manser. Il est fort de quatorze morceaux, dont certains ont été écrits spécialement. A cette occasion, pour la première fois, David Richards s’est mis à la composition, en compagnie de Nathalie.

Sept des quatorze plages musicales sont odorisées. «Michel Roudnitska fait un travail extrêmement sophistiqué et utilise des technologies très pointues, explique David Richards. Les parfums sont diffusés dans la salle au moyen de buses qui projettent le produit sous forme de minuscules particules. Ainsi elles peuvent très rapidement embaumer tout l’espace. Qui plus est, chaque nouveau parfum diffusé est conçu non pas pour remplacer le précédent, mais pour se superposer à lui. Le concert est donc composé de sept strates d’effluves qui donnent un parfum final!»

Bref, technologies de pointe, musique, parfums, eau, lumière et images vont s’unir pour former une sorte de spectacle total qui promet d’être très riche en émotions.

Christophe Fovanna